Mozart et Strauss par l’orchestre du Concertgebouw, Mitsiko Uchida et Bernard Haitink
,Les trains néerlandais sont vraiment bien organisés; Ils sont propres, le plus souvent à l’heure, le nom des arrêts à venir est clairement affiché sur un écran dans chaque wagon, ainsi que les correspondances associées, avec leur numéro de quai pour chacune d’entre elles. Je suis arrivé à Groningen un peu avant midi. Je n’ai pas vu grand-chose de cette ville de l’extrême nord des Pays-Bas, seulement sa gare, ancienne et assez jolie.
Au cours du voyage de retour, j’ai raté ma correspondance dans la banlieue d’Amsterdam et j’ai choisi de prendre un taxi pour me rendre à mon hôtel, puis au Concertgebouw.
Ce soir c’est Bernard Haitink qui revient, fidèle à l’orchestre de son cœur et de ses débuts, il y a 55 ans. Il dirigera d’ailleurs cette année le concert de Noël, la fameuse
Kerstenmatinée très populaire.
En première partie, il dirige Mitsuko Uchida dans le concerto en ré mineur de Mozart, avec son atmosphère un peu triste, mon préféré peut être, depuis que adolescent, je l’avais découvert émerveillé chez ma grand-mère lors d’un concert télévisé. Je sais que Mitsuko Uchida a tendance à énerver mon cher
Paris Broadway mais j’ai une passion et un respect de plus en plus grands pour cette artiste qui a un son très particulier. Ce soir, alors que je suis a quatre ou cinq mètres d’elle, je la vois totalement envahie par la musique, dans la concentration la plus absolue que l’on puisse imaginer. Le premier mouvement est particulièrement tragique, tendais qu’elle arrive à tirer le deuxième mouvement
Romance vers des passages dansants absolument merveilleux. En deuxième partie, Bernard Haitink dirige la symphonie alpestre de Richard Strauss, œuvre qu’il doit affectionner car je l’ai déjà entendu la diriger au
Barbican avec le London Symphony Orchestra. Je ne partage pas ce goût car, alors qu’il doit être difficile de mieux interpréter cette œuvre, je la trouve d’un ennui et d’une inutilité absolue.
Je me réconforte en dînant seul chez
Bart, ce qui est un peut-être un peu triste, mais après tout mon téléphone a crépité toute la journée de messages de vœux et passer la soirée avec Mitsuko Uchida et surtout avec Mozart est probablement ce que l’on peut espérer de mieux pour un anniversaire.