Brahms et Rachmaninov par Rudolph Buchbinder, Mariss Jansons et les Wiener Philharmoniker au Musikverein
Lever très matinal à Istanbul en ce 11/11/11, vers 4h30, heure de Paris. A peine arrivé à Vienne, je dépose ma valise au NH de l’aéroport et je pars en taxi dans le centre pour deux rendez-vous de travail.
Après un déjeuner au
café Schwarzenberg et une promenade dans le centre par un froid sibérien, je rentre à l’hôtel pour dormir une heure et être en forme pour le concert.
Le rang six de la galerie du
Musikverein a pour particularité d’être composé des dix sept places les plus hautes, tout au fond de la
Goldensaal. La place 9 du rang 6 de la galerie a pour particularité de n’être ni
Rechts ni
Links mais d’être exactement au centre. C’est la première fois que je me retrouve en hauteur au
Musikverein et il faut bien admettre que l’acoustique y est épouvantable. Autant j’adore être en bas, autant ici, le son est cotonneux et terriblement réverbéré. Je me dis que là est peut être la raison des mauvaises expériences de
Paris Broadway dans cette salle, car ce soir et à cet endroit, malgré la grande réputation de l’acoustique du
Musikverein, le son est en effet un son de caverne. C’est dans ces piètres conditions que j’ai entendu le
Premier Concerto de Brahms, celui que j’ai tant aimé pendant mon adolescence avec ce soir Rudolph Buchbinder au piano. Jansons et lui démarrent le concerto dans une atmosphère chambriste, il me semble que l’interprétation de ce soir est très belle mais comment vraiment apprécier le concert dans ces conditions ? J’en parle à l’entracte avec ma voisine qui a de fait revendu la place que j’occupe, son amie de concert étant malade. J’hésite à rester pour la seconde partie et en fait j’aurais du partir, n’ayant jamais un grand fanatique des
Danses symphoniques de Rachmaninov, œuvre bourrée de facilités dont le thème du premier mouvement me donne des boutons. Assis un peu plus bas, la qualité de l’interprétation et l’orchestration m’auraient sans doute intéressé, mais d’ici, je n’arrive aucunement à entrer dans ce qu’il faut bien appeler une mauvaise musique de film indigne de Rachmaninov.
Je traverse le de nouveau le centre ville dans la nuit froide, jusqu’à la
Schwedenplatz où je prends mon bus pour l’aéroport. Mon vol du lendemain étant à six heures, j’ai décidé d’y dormir.