Carlo Maria Giulini
Toute la matinée, je traine chez moi, sortant juste pour un café et un croissant en bas de chez moi. Les clients commentent le résultat des sénatoriales de la veille sur le ton «
C’est bien fait pour Sarkozy ». Je passe l’après midi avec des clients dans un joli salon d’un grand hôtel parisien avec des clients très internationaux.
Avant de rentrer chez moi, je passe au
Virgin acheter les deux coffrets récemment publiés par
Deutsche Grammophon des enregistrements de
Carlo Maria Giulini avec l’orchestre de Chicago et celui de Los Angeles. Le vendeur, qui ne connaît même pas Giulini, me fait épeler le nom (
Ca commence par un J ?). Chacun des onze disques correspond au souvenir précis d’un 33 tours acheté religieusement lorsque j’avais une vingtaine d’années. Pour chaque disque, je me souviens de la pochette originale, hélas non reproduite dans les coffrets. Rentré chez moi je mets de côté les CD équivalents afin de les revendre (j’ai un peu honte, mais tout ceci est motivé essentiellement par un gain de place, ici une dizaine de centimètres d’étagères). Soudain, j’ouvre le CD de la
Deuxième de Brahms et je réalise que j’ai failli
une nouvelle fois revendre un autographe. Je me souviens fort bien du Maestro Giulini, dans sa loge de
Pleyel, après une
Deuxième de Brahms, justement, à la tête de l’orchestre de Paris. Pour les admirateurs, il restait assis pour signer son disque. Pour les dames, il se levait et pratiquait un baise-main.