La Cinquième de Lorin Maazel au TCE
Au petit matin, dans le lit de ma chambre d’hôtel à Berlin, je découvre les déboires de Dominique Strauss Kahn au
Sofitel de New York devant lequel je suis passé le 23 avril dernier.
Je rentre cette fois ci par
easyJet et donc je pars de
Schönefeld, l’affreux aéroport
low cost de Berlin. J’arrive donc à
Orly alors que ma voiture se trouve à
Roissy, je suis coutumier du fait. Je me tape donc le bus
Air France de
Orly à
Roissy.
A seize heures, je me rends au théâtre des Champs Elysées pour une horrible
Cinquième de Mahler par l’orchestre Philarmonia dirigé par Lorin Maazel. Je ne m’étendrai pas sur cette interprétation lente, boursouflée et horriblement vulgaire. On dirait que Maazel veut faire un sort à chaque note, que chaque détail soit mis en valeur de façon extraordinaire. L’
adagietto est affreusement sentimental.
A côté de moi, un couple d’octogénaires est venu pour celui qu’ils appellent
le Maestro. Papi est habillé très
Seizième et tient ses deux mains appuyées sur le pommeau de sa canne. Il ne peut pas s’empêcher de faire des remarques à haute voix à Mamie, du genre "
c’est magnifique! ou "
ce passage est merveilleux". Après le
Scherzo, n’en pouvant plus, je lui demande sèchement de fermer sa gueule. Je ne l’entendrai plus.
Je m’éclipse dès le début des applaudissements et je retrouve Antoine sur les Champs Elysées. Nous marchons jusqu’à chez moi, en faisant un stop dans une brasserie de Saint Augustin.