Arnold
En fin de journée, je découvre qu’
Arnold habite près de mon bureau et tenté par l’aventure, je vais le chercher chez lui. Il habite un petit immeuble neuf de Carrières sur Seine et il rejoint ma voiture sur son fauteuil roulant. Au cours de cette soirée, je deviendrai un pro du montage et démontage de fauteuil roulant. Alors que nous allons vers Paris il me raconte son accident dans un désert australien, l’attente des secours, puis le coma, le retour à la vie et son état tétraplégique pendant de nombreuses semaines, puis la stabilisation vers la situation actuelle où il n’a plus l’usage de ses jambes. C’est sa mère qui l'a persuadé de venir en France pour se faire soigner et tenter d’en retrouver l’usage dans une clinique réputée de la banlieue parisienne.
Je choisis de l’emmener au restaurant de l’Hôtel Trémoille car je me souviens que l’endroit est facilement accessible. On vient à peine de s’installer, moi sur une chaise, lui sur son fauteuil qu’une femme qui nous regardait depuis le bar s’approche et, sans même lui demander son avis, embrasse Arnold sur la joue et lui dit : "
J’ai une fille comme vous". Arnold aurait aimé passer la nuit avec moi, mais je ne sens guère la situation et je préfère le ramener sagement chez lui.