Treize à table
Petit déjeuner matinal avec un client devenu ami. Je prends un taxi pour
Beþiktaþ, puis le ferry pour la rive asiatique, je retrouve mon vieux cireur de chaussures attitré qui a toujours son stand sous les arbres et une vieille parka couverte de chiures d’oiseaux. Je prends un autre taxi pour nos nouveaux bureaux d’
Ataþehir, un quartier d’affaire sans charme de la côte asiatique.
En fin d’après midi, je prends encore un taxi pour l’
immense tour qui ressemble à celle de Picsou et où j’avais eu mon
premier rendez-vous à Istanbul voila un peu plus de sept ans. Je tombe dans un véritable guet-apens puisqu’une réunion que j’imaginais informelle se transforme en une quasi conférence que je suis censé faire devant un public de huit personnes lors de mon arrivée et qui s’accroit vite à douze personnes. Je tente tant bien que mal de me sauver du ridicule de la situation et planifie un autre meeting. Mais je me rappellerai souvent de ces douze paires d’yeux me scrutant dans l’espoir d’information sur un sujet dont j’ignore tout.