La Neuvième de Mahler par le Los Angeles Philharmonic et Gustavo Dudamel à Pleyel
J’appréhendais beaucoup cette
Neuvième, cent jours après celle de Claudio Abbado dont je continue à penser qu’elle sera le plus beau concert de ma vie. Finalement, la soirée n’a pas été un cauchemar, juste un instant un peu inutile. Le Los Angeles Philharmonic développe un très beau son (infiniment plus réussi que la
médiocre Première entendue à Phoenix). Gustavo Dudamel s’agite beaucoup, mais en retour de toute son énergie, on n’entend bien toutes les notes voulues par Mahler, un très beau son, mais un son vide, aucune émotion. Le troisième mouvement est sans doute celui qui passe le mieux tant l’énergie de Dudamel fait son effet. Mais l’adagio final ne délivre aucune douleur, aucun regret, aucune émotion à quitter la vie, juste une paix sereine et tranquille et c’est sans doute le contresens le pire que l’on puisse faire dans cette symphonie. A mon grand soulagement, l’orchestre et le chef ne donnent aucun bis et surtout pas une venezuelade dont j’appréhendais à l’avance le mauvais goût.