La Septième de Mahler de Pierre Boulez au Concertgebouw II
Dans la matinée, je passe chez
Concerto sur
Utrechtstraat, puis je retrouve un tigre que je n’avais vu depuis fort longtemps pour un agréable déjeuner sur le toît du
Bijenkorf sur le
Dam. En le quittant, je commets la folie de me rendre sur
PC Hooftstraat où Cabal, un grindrien d’origine panaméeenne tient un salon de coiffure. C’est un grand salon à l’étage, organisé de façon à ce que l’on se sente chez soi. Cabal me coiffe avec un air cérémonieux et des gestes amples parfois dignes de ceux d’un prestidigitateur. Le résultat n’est hélas pas à la hauteur des mouvements. Un autre client est là, un banquier, et nous papotons gentiment pendant que je me fais coiffer. L’atmosphère est étrange. Alors que je repars, Cabal m’indique qu’il aimerait beaucoup me revoir, mais je n’en ai aucune envie et je donne comme prétexte mon concert au
Concertgebouw.
Vers 19h00 je passe chercher
Paris Broadway à son hôtel voisin du mien et nous partons ensemble à pied jusqu’au
Concertgebouw. Rien à dire de spécial sur le concert qui est le frère jumeau de celui de la veille. Heureux Webern malheureux Mahler. Je tombe de nouveau sur une voisine à tic. Celle-ci, toutes les quinze secondes environ, a un mouvement subit du nez, dilatant ses narine et remontant l’extrémité du nez et une fois sur quatre environ, le tic est plus fort avec ouverture de la bouche et ébranlement des lunettes.
Après le concert, je bois un verre de vin blanc chez Keyzer avec Paris Broadway et à minuit, je me rends à mon cinquième concert en quatre jours, le concert de Minuit du Concertgebouw.