La Huitième Symphonie par Valery Gergiev et l'orchestre du Théâtre Mariinski
C'est au cours d'une journée marathon que j'ai trouvé le temps de deux pauses. L'une, très brève, consistait en ce court message:
De : V. à L.
Objet : Hope you are well!
15:32
Thinking about you.
Vincent
L'autre pause, dans la soirée, m'a permis d'aller à l'ouverture de la saison de la Salle Pleyel, avant de retourner au bureau. Concert bien décevant que cette "
Symphonie des 250". Il n'y a bien sûr pas besoin de 1000 exécutants pour la
Huitième Symphonie mais la clef de son exécution réside dans l'équilibre des masses. Et ce soir, on entendait à peine les enfants, qui ont pourtant un rôle important. Le choeur, venu de Saint Petersbourg, était bien en deçà des attentes qu'il avait suscitées et en sortant du concert, je me demandais pourquoi Gergiev, toujours aussi peu mahlérien, dirige autant cette musique dont il a l'air tant éloigné. Seul passage particulièrement réussi, tout le long intermède orchestral du début du deuxième mouvement, vraiment merveilleux. A part celà, on entendait pas la mandoline, il n'y avait aucun effet de spacialisation des cuivres, mais la palme de la soirée appartient à Monsieur Boukobza qui ose démarrer ses notes de programme par:
La découverte (!) par Mahler, d'un court hymne latin de Pentecôte rédigé par un moine bénédictin du IXème siècle, Raban Maur, est à l'origine de la Huitième Symphonie. On peut penser que la découverte, par Monsieur Boukobza, du
Veni Creator lui fait écrire de belles bêtises.