La Cinquième de James Levine à Carnegie Hall
A l’atterrissage en regardant par le hublot, on ne voyait que du blanc. Une vraie tempête de neige. L’avion reste immobilisé une heure sur la piste blanche. On sort enfin de l’avion. Peu de monde au contrôle des passeports. Je me renseigne sur l’état du trafic pour rejoindre Manhattan et la fille du guichet d’information me dit –à tort- que tout va bien. Il faut en fait se battre pour avoir un taxi. La chance aidant, nous tombons sur un 4*4 japonais qui accepte jusqu’à cinq voyageurs et qui tient beaucoup mieux la route sur neige que les vieilles Ford habituelles. Les conditions de circulation sont un peu limite. Et il nous faut plus d’une heure trente pour rejoindre Manhattan. Ma sœur est à l’hôtel en pleine discussion avec Gaëtan. C’est si étrange de les voir là tous les deux.
Ce matin nous retrouvons mon oncle et ma tante qui sont au
Parker Méridien tout proche. Depuis quelques jours ils ont l’habitude de leur petit déjeuner au
Café Europa, en face de
Carnegie Hall et il deviendra à mon tour mon quartier général du matin.
Nous avons marché jusqu’au
Pershing square où nous retrouvons E., S. et leurs filles. Nous sommes treize à tables et presque au complet par rapport à l’effectif complet du lendemain.
L’après-midi, E. a la gentillesse de m’accompagner à
Carnegie Hall pour un concert de l’orchestre du MET sous la direction de James Levine. Depuis le dernier balcon, nous entendons les rares
Sea Pictures d’Edward Elgar, chantées par Stephanie Blythe, et un peu décevantes. Puis nous descendons à l’orchestre pour une
Cinquième de Mahler guère convaincante, un peu trop maniérée.
Je maudis la spectatrice juste devant moi dont le parapluie a chu de façon très prévisible et le gamin de derrière qui a ronflé pendant l’
Adagietto (pris beaucoup trop lentement et beaucoup trop romantiquement).