Noida
Ce matin nous repartons mais cette fois ci en direction de Noida, une autre banlieue industrielle de Delhi. La route est fascinante, partant des quartiers huppés du centre pour assez vite se transformer en un magma de véhicules de toutes sortes qui ne roulent pas très vite, mais se frolent en tous sens. La végétation est belle, elle me fait un peu penser à Bali, mais elle est massacrée par une lêpre urbaine dont on devine qu'elle l'envahit un peu plus chaque jour. On pourrait penser que Noida est un joli nom indien, mais c'est juste l'abbréviation de
New Okhla Industrial Development Area, une freezone industrielle. On arrive dans nos locaux, il y a beaucoup de gardes en tenue militaire grise, l'un d'entre eux a un long fusil dans le dos. Dans plusieurs salles du bâtiment, des croix gammées sont tracées sur les murs. Elles sont en Inde un signe de bonheur et de prospérité.
Dans l'après-midi, nous partons visiter un entreprise familiale voisine qui est notre sous traitant. Nous sommes reçus par le fils du propriétaire un jeune homme de 25 ans, impressionnant d'intelligence, d'éducation et de professionalisme. La visite des ateliers me trouble, certains ouvriers, un peu jeunes à mon goût, travaillant à même le sol.
Le soir, nous repartons vers l'hôtel. La route de retour est encore plus étonnante. Mon collègue et moi nous amusons à compter les passagers des tricycles taxis, certains en comptant une quinzaine, ce qui n'empêche pas leurs chauffeurs de foncer entre les poids lourds.
Je prends une douche très chaude à l'hôtel, puis je repars en direction de l'aéroport, toujours dans un trafic incroyable malgré l'heure tardive. A l'aéroport, j'envoie quelques cartes et, à l'attention de G., le petit collier tibétain glissé dans une jolie enveloppe de l'
Imperial Hotel.