Dans le métro de Delhi
Initialement, le programme de cette journée était de rendre au
Taj Mahal. G. n'étant pas venu, je n'ai pas eu envie d'effectuer les quatre heures de route, puis cette visite si spéciale tout seul.
Après deux heures passées au bord de la piscine, confiant dans ma meilleure maîtrise de la ville, je me suis enhardi à prendre le métro, très récent. Il y a foule pour obtenir un ticket et pour une poignée de roupies j’ai eu un très beau jeton bleu qui fonctionne sans contact avec la barrière. Dès que je suis dans le métro, je ne vois plus un seul visage occidental. A ma grande surprise les passagers font une queue très ordonnée en deux files indiennes (sic) de part et d’autre de chaque porte du train. Ce zèle est apparemment entretenu par des gardes-chiourme qui empêchent tout désordre. A l’arrivée, c’est l’inverse et les passagers sortent des rames dans un bordel et une cohue indescriptibles.
J’arrive dans un quartier très populaire et là aussi les visages pâles sont plus que rares. La foule se presse en tout sens, il y a beaucoup de mendiants et je préfère ne pas trop regarder la misère qui m’entoure et les personnes allongées sur le sol qui tendent un moignon ou une infirmité dans l’indifférence générale.
Je me rends au
Kinari Bazaar tout proche, un labyrinthe de petite rues très étroites aux boutiques variées, regroupées par genre. Il y a une cohue incroyable dans les rues étroites, un magma de piétons, de pousse-pousse et de motos qui passent à toute allure et en klaxonnant, frôlant les piétons. Au contraire des souks arabes où il fait bon vivre, les gens sont peu souriants, ils semblent affairés dans leur travail, dans leur volonté de vivre, ou plutôt de survivre.
Je prends l’un des tricycles à moteur pour rentrer à
Connaught Place, j’achète un bracelet tibétain à l’attention de G. et je rentre à l’hôtel. Je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner mais je n’ai pas faim.