Istanbul Bucarest Sofia
Lever très matinal pour rejoindre l’aéroport
Ataturk, et prendre notre vol retour vers Bucarest. Les passagers arrivent au compte goutte, le vol est presque plein et nous partons avec une heure de retard. A Bucarest, nous retrouvons la fille de
Hertz qui commence à nous connaitre et reprenons notre voiture que j’ai payée pour rien pendant deux jours. Nous partons vers le sud. Le boulevard circulaire autour de Bucarest est en travaux et il est tellement chargé que je choisis la mort dans l’âme de traverser Bucarest par son centre ce qui nous prend plus d’une heure. Puis c’est la banlieue sud, fort laide et une autoroute plutôt récente qui nous mène à Giurgiu, la ville frontière au bord du Danube. Il y a un péage et la rombière blonde qui ouvre et ferme la barrière arrive à m’extorquer les quelques Lei qui me restent, en plus du prix du péage. Le pont construit au début des années cinquante est laid, il passe haut au dessus des flots beiges du fleuve.
De l’autre côté c’est le poste frontière bulgare. Le douanier parle bien français, vérifie que le véhicule est assuré en Bulgarie et nous laisse passer assez facilement.
Nous partons ensuite le long d’une longue route de trois cent kilomètres qui nous conduit à travers des plaines agricoles et fort peu d’agglomérations. La terre semble riche, l’habitat pauvre. Le terrain devient plus vallonné et cent kilomètres avant Sofia, la route se change en une autoroute récente, financée par l’Union Européenne et qui traverse une zone montagneuse avec de nombreux ponts et tunnels.
Onze heures après nous être éveillés à Istanbul, sept heures après avoir quitté l’aéroport de Bucarest, nous entrons dans Sofia et ses nombreuses affiches en cyrillique qui lui donnent l’allure d’un petit Moscou de province. Nous laissons la voiture à l’hôtel et partons arpenter la ville. Nous dînons au
Krim, un ancien club russe à la savoureuse nourriture italienne, arrosée d’un merveilleux vin bulgare.
J'ai des messages de G. Sa meilleure amie est partie le matin pour le Brésil. Il n’est pas tres operationnel. Dès que je suis de retour à l'hotel, je l'appelle. Il pleure. On passe beaucoup de temps au téléphone, jusqu'à ce qu'il aille un peu mieux.