Passions
J'ai dîné la semaine dernière avec mon plus vieux client, celui avec lequel j'ai signé mon premier contrat il y a plus de sept ans. C'était important pour moi car je démarrais cette activité et c'était important pour lui car il venait d'être nommé directeur informatique. Le dîner a été étrange car nous sommes entrés dans une phase nouvelle de nos relations, atteignant un niveau d'intimité que nous n'avions jamais eu. Il m'a notamment confié que l'une de ses collègues qui travaillait avec nous sur le dossier était sa maîtresse de l'époque et qu'elle avait dit de moi :
"Lui, il doit brûler la vie par les deux bouts". Je ne sais ce qui m'a le plus étonné : le fond (que je sois une sorte de viveur, comme dirait mon père) ou le fond (que je laisse transparaitre celà.?.. Ai-je l'air fatigué?).
Ces propos mon rappelé la vision que j'ai souvent eue de Montand dans l'ambulance qui l'emmenait du tournage de IP5 à la clinique où il allait mourir et où, parait-il, il a déclaré aux pompiers : "
Vous en faites pas les gars, j'ai bien vécu."
Je ne sais pas si je brûle la vie par les deux bouts, mais je suis décidément plus proche de l'épicurisme que du bouddhisme et moi aussi, dans 15.000 jours, j'ai envie de déclarer que j'ai bien vécu.
Tout ceci pour dire que tout change dans ma vie en ce moment, que je sens qu'il va bientôt tenir une place importante, que je me fous du quand dira-ton et que je vénère Saint-Augustin qui a écrit : "
Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui a perdu sa passion."
Plein de sagesse, ce post, ma foi...
(flûte... jeu de mot involontaire)
Il y a dans tout cela un goût du pari, et la conviction qu'un jour, ce n'est pas possible autrement, le numéro gagnant sortira.
Good luck.
Alice -
email| 15.02.05 @ 06:23 >