Un samedi de solstice à Stockholm
On a beau être samedi, le réveil sonne à l’heure normale, et, le temps de boucler ma valise, j’appelle un taxi pour Roissy. Dans le salon Air France, Frédéric Mitterrand, qui a des allures de vieillard, lit
Le Monde en attendant son avion pour Fiumicino.
Deux heures de vol plus tard, je rate juste l’
Arlanda Express et j’arrive dans le centre de Stockholm un peu après 13h00. La ville est déserte. Tout le monde est parti dans les îles pour fêter le week-end de
Midsommer. Les boutiques sont fermées et je sens que mon week-end sans nuit ne vas pas être follichon.
A vingt heures, je retrouve un Finlandais d’Helsinki qui passe son été à Stockholm pour gagner un peu d’argent comme barman. Il parle assez bien le français puisqu’il a étudié à Lille et travaillé à Paris. Il s’appelle Tony mais aime bien que les français utilisent son troisième prénom, Emil. On marche longtemps à travers la ville, jusqu’à un nouveau restaurant de plein air, au bord de l’eau, près du pont de Västerbron et juste en face de l’île de Långholmen où je m’étais rendu il y a juste un an. Après dîner on prend un taxi pour Hornsgatan où on dîne ensemble au Fenix, l’un des rares restaurants encore ouverts à 22h00.
Je marche jusqu’à mon hôtel dans le long crépuscule suédois du solstice d’été avec son ciel aux mauves flamboyants.