Mahler au musée d'Orsay
Un peu avant vingt heures, je retrouve Tobias à l’auditorium du musée d’Orsay pour un concert composé de deux parties bien distinctes et dont le fil conducteur est la belle soprano Miah Persson (née à Örnsköldsvik, Suède). En première partie, six
Wunderhorn Lieder accompagnés par Roger Vignoles, le sixième Lied étant la version piano de
das Himmlische Leben. A mes côtés, Tobias sourit souvent aux paroles des Lieder et je maudis mon médiocre allemand. En deuxième partie, j’entends pour la première fois en concert la transcription de chambre d’Erwin Stein de la
Quatrième Symphonie de Mahler, avec une orchestration proche de celle utilisée par Berg, Webern et Schönberg lorsqu’ils transcrivirent des valses de Strauss : un piano, un harmonium, deux violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse, un hautbois, une clarinette et des percussions. L’engagement physique des musiciens compense presque la rusticité de l’orchestration et Miah Persson conclut le concert par un nouveau
Himmlische Leben aux accents clairs et enfantins.
Après le concert, je file en velib au
Fumoir où le petit poseur de lapin de la semaine passée me repose un lapin. Je ne mérite nulle autre compassion qu’un
Bien fait! ironique.