Die Tote Stadt
C’est une magnifique pise en scène que nous a offert Pier Luigi Pizzi à Venise ce jour. Pourquoi faut-il aller à l’étranger pour voir une mise en scène qui soit à la fois belle et intelligente ? Eliahu Inbal a fort bien dirigé
Die Tote Stadt, ce bel opéra de Korngold qui mériterait d’être sorti de l’oubli dans lequel il est tombé, malgré son large succès lors de sa création en 1920. L’argument raconte l’histoire d’un homme veuf qui ne vit que dans le souvenir de sa femme disparue et qui rencontre par hasard le sosie de celle-ci. L’histoire se déroule à Bruges et le fond de la scène, que l’on ne voit qu’en réflexion dans un immense miroir incliné à 45 degrés, est inondé d’eau, clin d’œil à la fois à Bruges, où l’action se passe, et à Venise où nous nous trouvons.
Air France proposant des billets aller-retour pour Venise à 79 euros, les places d’opéra à la
Fenice (un peu trop) magnifiquement reconstruite étant à un prix très raisonnable, se rendre à l’opéra à Venise est un plaisir très raisonnable et qui permet de se soustraire facilement et avec élégance à la tyrannie mortierienne.
"La tyrannie mortierienne" !!! Elle me manque déjà la Grande période Mortier, et j'appréhende l'air conservatrice qui s'annonce à l'horizon... Mais je sais que sur ce point là, nous ne serons jamais d'accord. Ah ! Que ce délicieux petit accent flamand va me manquer.....
Exeo | 22.03.09 @ 13:38 >