Un dernier séjour à Minsk
Comme la première fois, je prends le premier vol de Paris à Francfort ou après une demi-heure de marche j’attends pendant une heure le vol de Minsk. Cette fois ci je suis attendu à l’aéroport de Minsk par un petit pépé qui ressemble à Paul Prébois avec un imposant appareil auditif et d’énormes lunettes d’écaille. Il me conduit à une grosse
Volga noire conduite par un colosse au regard inexpressif et coiffé d’une toque noire en fourrure. La
Volga fonce sur l’autoroute entourée de neige et nous allons directement à notre rendez-vous. Nous visitons une usine incroyablement vieillotte, dans la cour de laquelle se tient un grand portrait en relief de Lénine. Puis nous nous rendons dans le bureau du Directeur Général ou plutôt dans l’antichambre du bureau du Directeur Général où se presse une foule nombreuse de quémandeurs en attente d’un rendez-vous éventuel. Nous avons priorité, nous entrons dans le saint des saints à travers une double porte matelassée et avons même droit –attention exquise- à rencontrer le directeur dans une sorte de petit salon secret caché au fond du bureau derrière une porte discrète.
Le soir, dîner au même restaurant moyen que la dernière fois, toujours arrosé d’un bon vin de Crimée.