Rusalka
C’est la seconde fois que j’entendais
Rusalka, après une interprétation assez médiocre à Prague en 2007 et c’est la première fois que j’assistais à un spectacle au Théâtre de la Monnaie. C’est un bel opéra ressemblant un peu au Palais Garnier. L’orchestre est plutôt bon, mais la partition de l’opéra
Rusalka m’a encore paru assez ennuyeuse. C’est sans doute le point de vue du metteur en scène qui a voulu compenser cette monotonie musicale par une avalanche d’idées, souvent bonnes, toujours originales, mais dont la profusion conduit à l’épuisement du spectateur. L’action est transposée dans une ville des années cinquante aux décors assez séduisants. Ce choix conduit bien sûr à de nombreuses contradictions avec le livret, et je doute que de nombreux spectateurs aient compris quoi que ce soit à l’intrigue. C’est un peu cela l’opéra populaire d’aujourd’hui. Tout le monde se fout de l’histoire, la musique n’est là que pour fournir un fond sonore agréable à une suite d’images permettant si possible de faire passer un message ayant peu à voir avec le projet original. Gérard Mortier aurait sans nul doute adoré ce spectacle de son ancienne maison.