Une mélodie de Mozart
J’ai du raconter ici ou là qu’il m’arrive régulièrement de chercher le nom d’une mélodie pendant des mois voire des années. L’un des meilleurs exemples est une musique entendue en voiture il y a une dizaine d’années, dont je savais qu’elle était l’orchestration d’une musique pour piano mais j’étais incapable de retrouver le nom du morceau original. Cette musique m’était restée dans la tête très longtemps et deux ou trois ans plus tard, alors que j’écoutais par hasard au
Virgin des Champs Elysées le nouveau disque d’Ivo Pogorelich, la lumière vint. C’était tout bêtement le premier mouvement de la sonate pour piano la plus célèbre de Mozart, celle qui se termine par la marche turque. En revanche, depuis ce jour, je n’avais jamais découvert quelle orchestration j’avais entendu en voiture. Et il y a quelques jours, entrant par hasard chez un disquaire assez médiocre de Philadelphie, j’ai vu un disque d’occasion ou figurait les
Variations et fugue sur un thème de Mozart de Max Reger j’ai immédiatement compris que j’avais enfin trouvé ce que j’avais cherché pendant tant d’années. J’ai acheté le disque sans même contrôler et à l’hôtel j’ai vérifié que c’était bien l’air recherché.