A l'ambassade de Russie
Dès 8h30, il y avait déjà une vingtaine de personnes qui faisait la queue devant l’ambassade de Russie, hideuse barre inaugurée en présence de Léonid Brejnev et de Valery Giscard d’Estaing. C’est la première fois que je me rendais à l’ambassade mais, les critères d’attribution de visas étant devenus plus rigoureux avec l’arrivée du nouvel ambassadeur, on m’avait recommandé de m’y rendre moi-même, dans la mesure où j’avais besoin de mon visa pour le jour même. Après les contrôles de sécurités, je me suis retrouvé dans une pièce fort laide meublée de gros fauteuils de cuir fauve et équipée d’un vieux téléviseur diffusant une chaîne russe. Il y a de nombreux guichets, celui où l’on dépose les dossiers, celui où l’on paye les 70 euros du visa et celui où l’on récupère son passeport une heure plus tard. J’ai profité de l’attente pour observer les intermédiaires véreux qui proposent au vu et au su de tout le monde des vouchers de complaisance. Quarante cinq minutes plus tard je repartais avec mon précieux sésame, valable pour deux entrées pendant trois mois.
Le soir dîner chez
Finzi avec J. qui vit toujours une étonnante idylle avec une jeune beauté noire de trente ans sa cadette.