Ca, c'est Barcelone
Nous sortons de l’Auditori avec Alban Berg. Nous avons boire un verre au sous-sol d’un bar
cutre. Il y a un jeune pianiste au beau sourire et dont les piercings contrastent avec la passion de son regard quand il évoque le trio avec cor et violon de Brahms. Et il y a une violoniste qui va jouer le mardi suivant la sonate pour violon et violoncelle de Ravel. L’atmosphère est agréable. Vers 22 heures trente, alors que nous sortons pour nous rendre à pied au
Trobador, nous croisons une troupe d’une cinquantaine de personnes qui semblent manifester à cette heure tardive. Ils crient dans une atmosphère bon enfant. Soudain, de la fenêtre d’un immeuble, un trompettiste les encourage en jouant des mélodies un rien guerrières. La troupe s’arrête, acclame le musicien et un échange des vociférations, des tambours des manifestants et des mélopées du trompettiste rend le moment irrésistible. Irrésistible et si espagnol…