Retour au Conservatoire Tchaikovski
Ayant un rendez vous professionnel qui se terminait tard la veille, c’est un peu par hasard que j’ai jeté mon dévolu sur ce concert Haydn, début des festivités du bicentenaire de 2009 et qui avait lieu dans la petite salle du conservatoire Tchaikowski. Cette salle se trouve dans l’aile sud du conservatoire, en étage et si elle est dans le même style que la grande salle, elle a beaucoup moins de charme. Le concert, composé de cinq concertos de Haydn était bizarrement coupé en deux parties totalement différentes. Dans la première, les œuvres étaient jouées dans un format de chambre, deux violons, un alto, un violoncelle et le soliste, tandis que dans la seconde partie, un vrai orchestre d’une quinzaine d’instruments à cordes et trois cors accompagnaient le soliste. La première partie fut une vraie déception : concerto pour orgue, concerto pour violon et orgue et surtout l’un des deux concertos pour violoncelle totalement massacré par le malheureux soliste totalement dépassé par la difficulté de l’œuvre. Il a même perdu son archet dans la fièvre de l’exécution avant de le récupérer gauchement sur le sol. Après l’entracte, entre en scène une belle violoncelliste russe visiblement originaire de l’est de la russe et elle nous offre une interprétation absolument bluffante du second concerto. Elle était à l’aise, impériale, maitrisant parfaitement le concerto. Et surtout, elle savait faire sortir un son merveilleux de son instrument, avec des graves somptueux. La salle lui a fait un véritable triomphe mérité. Le concert s’achevait avec le concerto pour piano de Haydn que je préfère, celui avec son finale
alla ungarese absolument irrésistible. Nous sommes ensuite allé dîner au petit restaurant qui fait l’angle du conservatoire, à l’atmosphère estudiantine si attachante et où j’ai mes petites habitudes avec notamment les succulents petits pâtés de crabe sur du riz sauvage.