Un samedi à Prague
Vers quinze heures trente je reçois un faire part de décès par SMS. C’est la première fois que je reçois une telle information par ce moyen. J’hésite à y répondre de la même façon, puis je me dis, pourquoi pas…
Il y a trois opéras à Prague. Le plus petit, mon préféré, le
théâtre des Etats, est celui dans lequel Mozart a créé
Don Giovanni en 1787. Le second, le Théâtre National de Prague, que l’on reconnait facilement à son toit de tuiles dorées au bord de la
Moldau a une très belle salle intérieure. On y joue beaucoup le répertoire national, à commencer par
Rusalka. Le dernier, l'
Opéra d'Etat de Prague, bizarrement placé près de la gare, en haut de la place
Wenceslas était à l’origine le théâtre allemand et on y donnait initialement le répertoire germanique. Il a été inauguré en 1888 et c’est l’à que j’ai entendu une flûte relativement médiocre. La troupe était très hétérogène –plutôt bonne Pamina, Papageno acceptable, Reine de la Nuit à faire pleurer de rire- et les décors et costumes, assez classiques, alliaient eux aussi le meilleur – Un Monostatos à tête de méduse, les troupes de Sarastro- au pire –deux chevaliers servants de la reine de la nuit, muets dans leur redingote de cuir et leur perruque à la Polnareff-.
En sortant, je suis allé faire un tour à
Decadance, la soirée incontournable à Prague. J’y ai aperçu Marek, sans arriver à le retrouver ensuite dans la foule, j’ai meublé mon ennui avec un grand blond décoloré et très courtisé et je suis rentré en taxi.