Le concert de l'orchestre du Concertgebouw salle Pleyel
J'ai toujours eu du mal à m'intéresser aux deux premières symphonies de Schumann qui ne sont guère de mon point de vue que des exercices en vue des deux suivantes. Cette première partie qui réunissait la
Deuxième Symphonie et l'ouverture d'
Euryanthe de Weber a donc eu du mal à retenir toute mon attention, en dépit du son magnifique de l'orchestre du
Concertgebouw, que l'acoustique de Pleyel avait tendance à rendre plus froide et beaucoup plus analytique que dans sa salle mythique d'Amsterdam.
Mais le clou de ce concert étaient les
Tableaux d'une exposition dans une version absolument superbe. J'ai déjà entendu il ya des années la version originale des
Tableaux dans un concert magnifique d'Anatol Ugorski sur la place de l'église du petit village de
Cervo. C'est la première fois que j'entendais en concert l'orchestration de Ravel et on se demande comment certains chefs (Stokowski, Askhenazy, Macal, d'autres encore) ont pu avoir le courage de tenter une orchestration alternative après la celle époustouflante de Ravel. Les
Tableaux d'une exposition sont sans doute la seule oeuvre que j'ai en quatre versions sur mon Ipod. Outre les versions piano (Pogorelich, bien mieux que le très surfait enregistrement de Sofia par Richter) et celle de Ravel (Gergiev - Vienne) j'ai aussi l'étonnante transcription pour orgue par Jean Guillou et celle plus rare par les violoncelles et contrebasses de l'orchestre Sinfonia Lahti.
A mon grand étonnement, Mariss Jansons et l'orchestre nous offrent deux bis à fondre en larmes. La chanson de Solveig et un extrait du final de
Casse-Noisette qui m'a fait me demander si c'est bien la même oeuvre que j'ai entendu à l'Opéra de Kiev deux jours plus tôt.