La Gran Partita de Pierre Boulez
A peine descendu de l’Eurostar, je suis vite allé à la salle Pleyel pour un merveilleux concert, une magnifique
Gran Partita dirigée par Pierre Boulez avec une fantaisie dont je ne l’aurais jamais cru capable. C’est indéniablement la meilleure des quatre versions qu’il m’ait été donné d’entendre en concert ces deux dernières années. J’émettrai juste le regret du choix du contrebasson, et non de la contrebasse qui, de mon point de vue apporte un charme et un côté dansant irrésistible aux
Ländler des menuets. En deuxième partie, un concerto de chambre d’une clarté incroyable, même s’il est des passages de l’œuvre dans lesquels, à ma grande honte, j’ai un peu de mal à entrer.
Après le concert, nous sommes allés dîner chez
Finzi, puis tu m’as emmené sur ton scooter jusqu’à chez moi en fonçant à toute allure sur le boulevard Hausmann. Je me serrais fort contre toi, pour me protéger du froid. On a longtemps parlé ensemble, on a fumé un joint un peu trop fort et pour la première fois tu as dormi contre moi. Au petit matin, je t’ai laissé avec les clés de chez moi à côté l’oreiller, j’ai vite préparé ma valise et je suis allé prendre le premier vol de Moscou.