Clermont
Dîner chez ma sœur. Je suis le seul mâle à une tablée de sept personnes. Ma sœur me remet discrètement une lettre qu’elle a reçu de mon père quelques jours plus tôt, sorte de réponse désabusée et triste à
une autre lettre que j’avais adressée il y a huit ans à mes parents.
Je lis les caractères soignés de mon père dont la main ne tremble pas et j’ai vite envie de penser à autre chose, d’oublier ce gâchis de la haine et de la bêtise, des remords et des regrets. Peut-il être possible qu’il soit déjà tard pour dire "
je t’aime ?"