Les nuits d'été d'Angelika Kirchschlager
Magnifique programme autours nuits d'été romantique que celui entendu ce soir d'hiver au Théâtre des Champs Elysées. Les
Nuits d'été de Berlioz bien sûr, le
Songe d'une nuit d'été, l'ouverture d'
Obéron et pour terminer, le
Cygne de Tuonela. Paul McCreesh, qui conduit l'orchestre de Chambre de Bâle aime diriger, il le sait et aime aussi le montrer. Il est évidemment gay et il ne déteste pas qu'on le sache, en montrant sa chemise fushia sous son smoking et en se trémoussant de façon suggestive. L'orchestre de Bâle a la réputation d'étre spécialisé dans la musique contemporaine et pourtant de nombreux instruments sont joués à l'ancienne, les timbales sont en peau et les cors sont naturels pour la plupart d'entre eux. Difficile de faire sonner juste le début de l'ouverture d'
Obéron dans ces conditions, mais le son est tellement beau qu'on est prêt à tout pardonner. J'étais un peu inquiet à l'idée d'entendre les si françaises
Nuits d'été par une voix germanique, aussi belle soit-elle, mais Angelika Kirchschlager a incroyablement réussi son pari en chantant de façon touchante et particulièrement claire. Paul McCreesh a accentué les sons très modernes choisis par Berlioz pour son orchestration, faisant parfois penser à certains passages de la
Fantastique. Très beau
Songe d'une nuit d'été romantique, rêveur et passionné, dont Paul McCreesh a bissé la
Danse des elfes, mimant ces derniers et lançant par instant des regards en coin derrière lui, en direction d'un public hilare devant ses pantomines.