Un soir comme un autre
Je suis passé le chercher à la sortie de son travail à La Défense. On a roulé dans Paris. Il avait envie de me faire plaisir. Il m'a offert un petit flacon de parfum. Il voulait même me sucer en voiture ce que j'ai refusé en raison des lumières de la ville. Sur radio classique on entendait les bavardages liés aux quarante ans de l'orchestre de Paris, entrecoupés d'un peu de musique,
La valse de Ravel est les neuf symphonies de Beethoven en neuf minutes (un peu de Berlioz au milieu aussi non?). J'avais l'impression que les
Happy birthday en versions variées étaient aussi un peu pour moi. Mon petit restaurant japonais de l'île Saint Louis affichait complet alors nous nous sommes rabattus sur le café de l'Esplanade. Derrière nous, une tablée de jeunesse dorée aux beaux visages souriants fêtait un anniversaire. Les nouveaux venus aux sourires insolents de jeunesse étaient accueillis par le groupe par des acclamations de joie. On est rentrés chez lui. Noa chantait sur son ordinateur. Nous sommes montés par l'échelle dans la petite mezzannine ou l'on peut juste être allongés. Comme les deux autres fois nous avons joui exactement en même temps alors que mon téléphone recevait un premier SMS d'anniversaire en provenance de Trieste. Il a mis le disque que je lui ai offert, cette première sonate pour violoncelle et piano que j'aime tant, par Jacqueline du Pré et Daniel Barenboim. On est restés là, blottis l'un contre l'autre à écouter Brahms.