Kiev
L'airbus a atterri lourdement dans des turbulences glacées, sur la piste de l'aéroport de Borispol. Les voyageurs chaudement et chichement vêtus se sont précipités vers les immenses files d'attente pour le contrôle des passeports. Le hall de l'aéroport est sans charme, bondé de voyageurs et de personnes venues les accueillir. Je retire 700 Hryvnia et je prends un taxi qui fonce à 150 km/h sur une autoroute glacée vers le centre ville. Après une vingtaine de minutes, nous traversons le Dniepr extrêmement large, puis arrivons vers le centre ville. Nous passons près de l'immense statue d'une femme aux bras levés. Il y a de très beaux monastères aux coupoles dorées, des bâtiments aux couleurs pastel, à la russe, le taxi traverse la place de l'indépendance aux grands immeubles staliniens qui entourent une statue monumentale dorée. Je pense à tous ces ukrainiens natifs de Kiev qui sont partis chercher la célébrité ailleurs, à Horenstein, à Markevitch, à Boulgakov, à Sikorski, à Lifar et à Golda Meir.
Le taxi me depose devant l'Hôtel Ukraine ou rien ne semble avoir changé depuis Staline. L'accueil est peu souriant, on me remet une petite fiche où mon nom est inscrit en russe et qui me permettra d'obtenir les clefs de la chambre auprès de la garde chiourme du treizième étage. Juste le temps d'une douche et me voilà reparti dans les rues glacées de la ville.