Dijon Paris
Nous avons marché dans les rues glacées de Dijon. Mes russes ont acheté du Bourgogne. Nous avons repris la route. Le déjeuner avait été tant arrosé que mes russes dormaient. J'entendais clairement l'un deux qui ronflait sur le fond de
France Musique. La circulation était fluide mais à partir de Palaiseau, nous avons du quitter l'autoroute pour atteindre la Porte d'Orleans par la Nationale 7. L'un des russes m'a demandé si, sur le chemin de l'hôtel, je pouvais les déposer au
Grand Optical des Champs Elysées, afin de récupérer des lunettes. Celà m'a un peu énervé mais je n'en ai rien montré et je me suis garé avec les
warnings en haut des Champs. Cinq minutes plus tard, ils reviennent, mais la voiture ne redémarre pas; rien à faire, quelque chose qui ressemble à une panne de batterie, même si les phares fonctionnent encore parfaitement. J'ai découvert alors que l'agence de location ne m'avait pas laissé les papiers du véhicule, qui comprenaient également le numéro de téléphone de l'assistance. Et l'agence elle même était bien sûr fermée. Les russes ont ouvert le capot, tentant de comprendre les méandres de l'électronique et j'ai tenté sans succès l'assurance
Visa Premier.
C'est alors que la soirée a dérivé. Les russes ont proposé de pousser la voiture jusqu'à l'Etoile. Ca me paraissait absurde d'essayer de pousser une voiture d'une tonne et demie sur la pente la plus forte des Champs Elysées mais ils ont insisté et ils y sont parvenus. Moi au volant, quatre russes qui poussent et un qui prend des photos pour immortaliser l'instant. A ma grande surprise, deux parisiens one prêté main forte et vu la vitesse de déplacement, je suis moi aussi descendu pousser par la porte conducteur. Nous avons atteint la rue Arsène Houssaye qui est parfaitement plate et j'ai pu descendre l'avenue de Friedland en roues libres, avec les warnings et en grillant tous les feux rouges. Une place splendide m'attendait rue du Faubourg Saint Honoré.
Nous n'avons trouvé qu'un seul taxi et je suis rentré à pied à l'hôtel des russes près de la place de Clichy avec l'un d'entre eux. Nous avons bu du vin rouge au bar afin de fêter cette soirée mémorable et une nouvelle fois, les verres se sont souvent entrechoqués en témoignage d'amitié éternelle.