Mahler et Korngold par l'orchestre de Paris
Avec un collègue, nous sommes partis de Roissy sans billet en direction de la salle Pleyel. Nous nous sommes garés à 19h55 et avons acheté deux billets de premier balcon à 19h58. Une minute plus tard, l'un des personnels d'accueil m'indique que les portes des balcons sont fermées. Je commence à hurler et il nous dit de nous rendre à l'orchestre. Nous y allons rapidement, il reste quelques places, nous nous asseyons au dixième rang alors que Christoph Eschenbach entre en scène.
J'ai toujours eu un faible un peu honteux pour le concerto pour violon de Korngold, comme on aime une photo passée ou un vin un peu sucré. Il y a des passages très réussi rappelant la musique hollywoodienne dont Korngold est sans conteste l'un des inventeurs et d'autres un peu répétitifs mais dont je m'accomode fort bien. Philippe Aïche, visiblement ravi de jouer pour une fois debout, nous offre une interprétation bien sage du concerto, loin de ce qu'une Mutter par exemple, ose proposer...
Les occupants autorisés de nos places de parterre s'étant manifestés pendant l'entracte, nous avons du remonter au pemier balcon et renvoyer à notre tour ceux qui nous avaient quatté nos places. Il y avait fort longtemps que je n'avais entendu en concert la Première de Mahler, sans doute depuis un concert assez calamiteux de Roger Norrington à la cité de la Musique. Christoph Eschenbach et en orchestre de Paris très en forme nous ont offert une très belle première de grande tenue, avec en particulier un Bruder Martin parfaitement grinçant et ironique aux sonorités magnifiques. Et messieurs les cornistes, merci de vous être levés lors des dernières mesures.