Weed, chess and sex III
J'ai retrouvé Adil chez lui, ou plutôt chez un ami chez qui il squatte actuellement. J'étais habillé d'un tee-shirt et d'un pantalon noirs et j'avais mis ma chevalière à l'étoile rouge. Il m'a ouvert la porte vêtu d'une simple chemise de nuit incongrue. L'appartement avait une allure bohême, des tableaux étranges au mur, deux grands bougeoirs en forme de homards rouges encadraient une porte. Il a préparé un joint et en fumant, on a fait une partie d'échecs, sur le jeu que j'avais apporté, celui que j'avais acheté à
Klagenfurt voilà deux ans. On a joué vite, peut-être pressés de passer à une autre affrontement, j ai fait quelques fautes, il en a fait beaucoup, j'ai de nouveau gagné. On s'est embrassés, on a fait l'amour dans le lit tout au fond de l'appartement. J'ai pris une douche. Dans la salle de bains il y avait un petit autocollant en forme de panneau de signalisation marqué
Fucking forbidden, avec un petit dessin suggestif.
On est restés côte à côte, longtemps sur le lit. Je lui ai chanté à l'oreille ma balade russe :
Inch kaline kaïa biélava ada. Schlimifzonmiu naroziam dimiou...
Vers une heure du matin je lui ai dit que je devais rentrer. Il m'a demandé de garder le jeu. Je ne savais pas si c'était pour s'entraîner ou pour que l'on rejoue bientôt à nos jeux. Je suis descendu dans la rue. Il y avait des gouttes de pluie très fines qui tombaient dans la nuit chaude.
J'ai eu du mal à trouver un vélo. Toutes les stations étaient vides, ou sans vélo opérationnel. C'est près de chez moi que j'en ai enfin déniché un. Alors, plutôt que de rentrer directement, je suis allé à l'opéra, j'ai pris la rue Réaumur, je suis allé place des Vosges et je suis rentré par la rue de Rivoli, la rue du Louvre et la Place des Victoires.
Pourquoi cette impression que ta maîtrise du russe est à peu près aussi bonne que ta capacité à reproduire l'arabe des vendeurs de train ?
:-)
Par contre, question échecs et sexe, ça m'a l'air parfaitement rodé !
Sakakini Pacha -
email| 20.07.07 @ 12:01 >