Une nuit bien courte
Mon chauffeur de taxi m'attendait comme convenu à 1h00 du matin devant l'hôtel. Il m'avait accompagné l'après-midi à la mosquée
El Khalili et j'avais décidé de le garder car il klaxonnait peu, ce qui au Caire tient de l'exploit. Il est en effet très rare que trois secondes puissent s'écouler sans qu'une voiture ne klaxonne à proximité. On klaxonne pour tout et pour rien, par ce qu'un piéton traverse au loin, pour s'imposer à un carrefour encombré, pour exister, et surtout par habitude... Et le Caire c'est donc ce bruissement permanent des klaxons, proches ou lointains. Mon vol de départ du Caire avait un horaire inhabituel : 3h30. Il y avait du monde dans ce vol, essentiellement des turcs, mal élevés comme à l'habitude, resquilleurs et peu disciplinés. Je me suis retrouvé coincé dans un siège E, ceux que je déteste le plus avec les B, et je n'ai pas fermé l'oeil du vol jusqu'à Istanbul.
Comme j'avais oublié d'enregistrer ma valise jusqu'à Paris, j'ai passé la douane pour le séjour turc le plus bref de ma vie. Un quart d'heure environ, le temps de récupérer ma valise, de me raser et d'acheter un journal français.
Le vol de Paris a décollé à 7h50. J'ai dormi pendant les trois heures et je suis arrivé frais et dispos pour une journée de travail.
Il n'y a pas de mosquée El-Khalili. Il y a un marché-bazar dit "Khan al-khalili", et deux importantes mosquées à proximité, Al-Husayn sur la place même, et Al-Azhar de l'autre côté de l'artère qu'on traverse par un tunnel envahi de mendiants et de marchands de graines de lupin au sel.
Sakakini Pacha -
email| 12.07.07 @ 14:43 >
Oui, de même que la tour en face du Trocadéro est la Tour Trocadéro et l'église en face du Louvre est Saint-Louvre. Cette logique est imparable à Paris, comme tu vois, mais moins performante au Caire — l'Orient compliqué, sans doute.
Mais as-tu mangé des pigeons farcis de blé vert ?
Sakakini Pacha -
email| 15.07.07 @ 10:28 >