Mahler Zyklus III - Troisième Symphonie - Pierre Boulez
La journée se déroule à la façon de la plupart de celles qui vont suivre : répétition le matin, concert le soir. J'ai réussi à entrainer
Mister Tigger à la répétition de dix heures, ce qui est un exploit en soi... Pierre Boulez, comme à son habitude, dirige les mouvements en entier, puis revient sur quelques passages à retravailler, relativement peu en fait. L'ambiance est agréable, plutôt détendue, il y a une cinquantaine de personnes dans la grande salle de la Philharmonie, beaucoup avec une partition sur les genoux. Lors de la répétition du troisième mouvement, Pierre Boulez doit faire comprendre au cor de postillon, qui joue depuis les coulisses, le passage à reprendre. Il met ses mains en porte-voix et lui crie le numéro de la mesure. Le soliste répond qu'il a bien compris par un petit triolet de notes de son instrument. Tout le monde est hilare. Le soir, nous sommes de nouveau placés derrière les choeurs. Magnifique représentation avec en particulier un dernier mouvement ample et clair avec un finale à tirer des larmes... Alors que les applaudissements crépitent je me penche vers Alban berg pour lui murmurer : "
On peut dire que l'on aura entendu de beaux Mahler ensemble..."
Après le concert, nous faisons une longue marche jusqu'à
Oranienstraße pour dîner dans un restaurant asiatique avec une serveuse francophile. AU passage, je remarque que le bar étrange entièrement en peluche rose qui se trouvait dans
Oranienstraße a disparu.