Hungarian Rock
Hungarian Rock est probablement la première oeuvre de musique contemporaine que je sois parvenu à aimer alors qu'adolescent, j'avais entendu le disque Erato
Le nouveau clacevin qu'Elisabeth Chojnacka avait dédié au clavecin contemporain. Lorsque j'ai stupidement dilapidé ma collection de disques vinyles, je n'ai plus entendu
Hungarian Rock, jusqu'au jour où Elisabeth Chojnacka l'a de nouveau enregistré pour Sony, dans le cadre d'une
intégrale Ligeti. J'étais donc particulièrement heureux, tout à l'heure, au deuxième rang de la salle Oliver Messiaen de Radio-France, après une oeuvre insipide de Thomas Adès, de voir arriver la grande dame du clavecin contemporain. Dans un ensemble noir assez spécial, la tigasse rousse plus imposante que jamais, elle s'est installée devant son instrument et nous a offert une version époustouflante de l'oeuvre. Le clavecin était hélas amplifié sur haut parleur, mais elle était bien là devant nous, se jouant des difficultés rythmiques de cette page mémorable. Nous avons ensuite eu droit à
Continuum, l'autre pièce phare de Ligeti pour Clavecin, puis au plutôt plaisant concerto pour clavecin et cymbalum de Graciane Finzi, qui est venue saluer couragement sous les huées des ayatollahs du contemporain.