Comment se sortir de la merde en quatre étapes
Le téléphone de ma chambre d'hôtel a sonné tard dans la nuit. Une voix douce, avec un accent asiatique qui semble issue du milieu de la nuit à l'autre bout de monde. Elle me parle en français avec ce ton destiné à calmer les personnes les plus énervées. Pourtant ceci n'est guère utile avec moi tant je suis calme et heureux de recevoir l'appel. Elle m'indique que je peux me rendre le lendemain à l'ouverture de l'agence Bradesco qui se trouve dans la rue de mon hôtel l'Avenida Princesa Isabela. Mille trois cent trois dollars américains m'y attendront en monnaie locale, me dit-elle.
C'est le plus important l'argent. Sans argent, il n'est même pas possible de se rendre en taxi au Consulat demander un document de sortie du territoire.
A dix heures je passse la porte de Bradesco, je demande un gérant qui parle anglais. La jeune femme a l'air un peu méfiant, elle me dit n'être au courant de rien. Je lui donne le numéro de téléphone de Visa International, mon numéro de dossier. J'attends. Apès quinze minutes d'attente tout est résolu, je repars avec 46 billets de 50 réals et quelques pièces. Je les range en deux endroits différents.
Puis je pars pour le consulat de France à Rio, situé dans le centre, dans les locaux de l'ancienne Ambassade, il y a cinquante ans. Je suis reçu par un jeune mec qui à l'air d'avoir un boulot en or. Pas grand chose à faire, la vie douce et le soleil. Il m'indique qu'il n'y a pas de problème pour avoir mon laissez-passer mais qu'il serait préférable de lui fournir une photo d'identité de bonne qualité afin de la scanner sur le document. Je ressors du consulat, je me rends dans un petit magasin de photo à deux pas de là. Il y a une sorte de photomaton. Je m'y installe. Mais au lieu de l'écran habituel il y a une sorte de fenêtre et de l'autre côté une jeune fille souriante avec un énorme appareil photo numérique. Celà me fait tellement rire que je ressors de là avec ma photo où je figure hilare. Je retourne au consulat dont je ressors aussitôt avec le précieux laisser-passer...
Ouf, on commence à respirer! Le retour aux pénates, c'est pour bientôt?
mutus liber | 19.02.07 @ 08:06 >