Deux concerti pour piano
Comme nous étions sur place, nous sommes retournés le lendemain à un second concert au programme à la fois classique et alléchant : Vingtième concerto de Mozart, Cinquième concerto de Beethoven. Le Concerto N°20 de Mozart restera toujours lié dans mon souvenir à ce jour où enfant, j'étais chez ma grand mère qui venait d'acheter sa première télévision en couleur. Et ce matin là, j'étais tombé sur ce concert, c'était probablement la première fois que je voyais un orchestre symphonique et j'étais fasciné. Je ne sais plus quel était l'orchestre ni le pianiste mais le programme était bien le Concerto N°20, celui en ré mineur.
Cet après midi à Lille, c'est le vainqueur du concours van Cliburn de l'an passé,
Alexander Kobrin, qui s'y collait, accompagné par l'orchestre de Bretagne dirigé par Jean Bernard Pommier. Le jeu d'Alexander Kobrin était assez distancié, soigné, très maitrisé et le résultat était particulièrement agréable à écouter. Après un simple changement de piano,
Cédric Tiberghien entre en scène, souriant comme à l'habitude, très élégant dans son costume noir et son tee shirt ras du cou gris. Je suis un peu inquiet en ayant à la fois le souvenir d'un pitoyable
concerto de Tchaikovski et celui d'un sublime
récital à Gaveau. Et bien c'est le sublime qui a triomphé cet après midi et Cedric Tiberghien nous a offert un
Empereur passionné et inspiré, grave et chantant. L'orchestre de Bretagne, dirigé dans Beethoven par Jean-Claude Casadesus, s'est montré d'un niveau très correct et en tout cas au moins égal aux orchestres parisiens. Le concert s'est achevé par un bis très tendre de
Cédric Tiberghien, que je n'ai pas su identifier.