Le récital Schlimé de Lille
Cela paraissait difficile d'assister à ce concert : je suis parti un peu tard du bureau et le temps de récupérer mes filles, nous quittions le centre de Paris à 17h30 pour être à 18h10 sur l'autoroute du Nord. Avec la pluie de cette fin de tempête et les embouteillages de départ en week end, nous avons approché la circulaire sud de Lille vers 20h10, sommes arrivés près du
Nouveau Siècle à 20h15, avons trouvé une place par miracle à 20h20, avons récupéré nos quatre billets à 20h25, avons erré dans le
Nouveau siècle le concert ayant migré de la salle
Casadesus à l'Espace
Yamaha, pour nous asseoir sur des chaises grinçantes à 20h30 précises.
Comme l'a indiqué en cours de concert
Francesco Tristano Schlimé, à part le pianiste, tout avait changé par rapport à ce qui était prévu : la salle, le piano, et même le programme. La première partie était centrée autour des trois premières suites françaises de Bach, et finalement, c'est à un programme
alla Schlimé auquel nous avons eu droit, assez proche de celui de la
tournée de la région centre d'il y a un an:
Schlimé :
Improvisation
Frescobaldi :
Toccata N°7
Bach :
Suite française N°2
Schlimé :
Hello
Part :
Für Alina
Une composition dont j'ai oublié le nom de
Justin Messina
Bach :
suite française N°3
Bach :
suite française N°2
C'était un vrai bonheur de retrouver l'ambiance des deux concerts de Montargis et Blois, la salle attentive, parfois surprise par les changements d'atmosphère et de siècle sans liaison aucune. Mais la raison essentielle de ma venue pour ce concert était la deuxième partie : le
quintette d'Alfred Schnittke, l'une de mes oeuvres préférées de musique contemporaine. Comme il était facile de l'imaginer, ce quintette va comme un gant à
Francesco Tristano Schlimé qui prend un plaisir manifeste aux contrastes terribles entre les accords implacables, les petites rengaines vicieuses et les valses à la Schostakovich. Le
quatuor Renoir, qui avait peut être un peu présumé de ses forces en choisissant une telle oeuvre, s'engage néammoins à fond dans l'interprétation entrainant un véritable ovation, étonnante pour une oeuvre si peu jouée en concert.
Encore une fois nous étions dans le même (moche) endroit au même (pluvieux) moment !
Ca fait drôle de voir un Schlimé à la fureur (légitime) contenue. L'organisation de ce festival laisse franchement à désirer et le Nouveau siècle vieillit bien mal...
Réentendu le quatuor Renoir avec Gilad le lendemain midi, toujours aussi piteux. Dommage.
Ben | 12.12.06 @ 12:46 >