Retour à Pleyel IV
Il était facile de constater ce soir que la
Deuxième Symphonie de Beethoven est la moins pouplaire des neuf : lorsqu'hier, il était encore possible d'avoir une place de dernière minute, ce soir, soixante personnes attendaient désespérément le précieux sésame. Alors que je me trouvais dans le milieu de la file, une jeune femme est passée un billet à la main. J'ai été le premier à me précipiter, très ennuyé de ne pas m'acquitter de la mission que m'avait confiée un
blog trotteur.
Il est toujours intéressant d'entendre un orchestre deux soirs de suite, en particulier dans les oeuvres d'un même compositeur. En passant de l'orchestre au deuxième balcon, le son est devenu plus mat et plus analytique encore. Mais surtout, d'en haut, on entend tout, du moindre crachotis à la désormais inévitable sonnerie de téléphone. Après une fort belle ouvertue de Fidelio, l'orchestre complète la première partie par une
Huitième Symphonie peut être un peu moins réussie que le concert de la veille, un rien plus banale, plus consensuelle. Mais le clou de la soirée était une fabuleuse
Cinquième, tendue, ramassée, noble, passionnante de bout en bout. En regardant juste face à moi les contrebasses et les violoncelles démarrer l'andante, je me disais combien le concours de dimanche allait être difficile et combien exceptionnel en était l'enjeu. Je souhaite bonne chance à ce ecteur très particulier.