Adrian
Après avoir observé un
blogueur prendre en photo verticale une tasse de café accompagnée d'une fraise tagada, à une jolie terrasse ensoleillée à deux pas de la galerie
Véro-Dodat, je cours vers la lada pour ne pas rater mon avion. Sur l'autoroute du nord je tombe par hasard sur la nouvelle émission de France Musique,
Histoire de Musiques, où Dominique Jameux analyse avec bonheur la
Quatrième de Mahler. Roissy Terminal 2B. Vol Air France. Aéroport de Bucarest. En attendant ma valise, j'appelle Adrian. On ne s'est jamais vus encore, mais je sens à son rire qu'on va se rencontrer le soir même. Je le rappelle du taxi pour lui indiquer que je serai à mon hôtel vers 23h15.
A l'heure dite, je l'appelle encore, il est dans son taxi et me dit qu'il sera là dans une minute. Je descend aussitôt. Il est là en effet, devant l'hôtel, silhouette mince la cigarette à la main. Je m'avance, on se serre la main. Je lui propose un verre dans le bar de l'hôtel. Il accepte en souriant. On rentre. Le bar est fermé. Le réceptionniste me dit que je peux commander à n'importe quelle heure de ma chambre. Adrian accepte encore en souriant.
Nous montons dans la chambre. On s'asseoit à la table. Je lui offre un petit cadeau que je lui ai apporté, souvenir d'un coffee shop d'Amsterdam. Il allume la télé. On boit tout ce que le frigo compte d'alcool. Whisky-Red Bull pour lui, Vodka pour moi, puis Cognac pour nous deux. On partage un pétard qu'on fume l'un contre l'autre, près de la fenêtre entrouverte, la chambre étant non fumeur. On regarde distraitement quelques clips roumains. De temps à autres, il m'indique un danseur qu'il connait, ou une chanteuse qu'il a embrassée lors du tournage d'une série télé. Je le détaille en lui parlant, ses beaux cheveux longs, sa dentition parfaite, sa boucle d'oreille. Il se lève pour me montrer son aisne, me demande s'il n'est pas un peu gros. Tu parles, il est construit comme un jeune dieu grec. Ma main commence à se promener. Visiblement c'est ce qu'il voulait. Ca tombe bien moi aussi. Il se retrouve vite torse nu. Moi à genoux devant lui, mes lèvres sur sa braguette. Je sais que ma chemise est vite tombée au sol. Je sais que ma langue à parcouru avec vertige les parties les plus intimes de son anatomie. Je sais qu'il a répondu
oui à ma question. Je sais qu'il gémissait quand j'étais en lui. Je sais que je le trouvais incroyablement beau alors qu'au dessus de moi, je regardais ses yeux qui regardaient le ciel. Je sais que j'avais envie de pleurer quand il a joui et puis aussi quand j'ai joui. Je sais qu'on a pris une douche. Je sais qu'il a fumé une cigarette en regardant pensivement les lumières de Bucarest par la fenêtre ouverte et que je caressais son dos si doux et que nous ne disions rien. Je sais que j'étais triste quand il est parti. Je ne sais même pas si nous nous reverrons...
Je sais que c'est extrêmement mal de fumer dans une chambre non-fumeur. Les détecteurs de fumée vous arrosant au milieu de l'acte, ça aurait été une belle leçon, tiens!
Je sais aussi que les pommes darfin du café beaubourg, essayées à ton imitation, sont quand même très très grasses.
Je sais enfin que tu rencontre des gens très gentils, en voyage. Je devrais essayer. Espère que c'est meilleur que les darfin.
Sakakini Pacha -
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