Histoires de taxis
Je suis rentré du trou du cul du monde à Londres. 160 km en taxi. Cela peut sembler étrange mais le voyage était beaucoup plus rapide qu'en train. Et à peine plus cher. 90£ à comparer aux 60£ qu'il en coûte pour se rendre, toujours en taxi de la
City à
Heathrow. Le chauffeur avait un gros accent des Midlands, il était assez bavard et dès notre arrivée dans Londres, était totalement perdu. C'est moi qui le guidais.
Pendant le trajet, je me suis rappelé une autre histoire de taxi, survenue il y a quelques années. Je m'étais rendu à Amsterdam avec F., un ami, mannequin raté mais joli garçon. On était sorti le soir à
the iT qui était la boîte à la mode à l'époque. Il y était tombé raide dingue amoureux d'un grand hollandais assez sympa. Hélas, nous devions rentrer le lendemain sur Paris et leur rencontre en était restée là. Une semaine plus tard, F. m'annonce que le hollandais n'en peut plus, qu'il veut absolument le revoir, et le jour même. Ne trouvant (bizarrement) aucun vol ou train disponible, il décide de venir à Paris en taxi. J'avais un peu de mal à y croire, mais le hollandais appelait de temps à autres pour nous dire où il en était. Breda, Anvers, Bruxelles... Lorsqu'il a passé la frontière française, nous avons décidé d'aller à sa rencontre avec la lada. On s'appelait régulièrement pour être sûrs de ne pas se dépasser. Puis vers Compiègne, je suis sorti de l'autoroute, j'ai fait demi tour en direction de Paris et je me suis arrêté à la première station service. Un quart d'heure plus tard, le taxi amstedellois débarquait, incongru. Le chauffeur était ravi d'éviter les derniers kilomètres. Il nous a confié que tous les camions hollandais qu'il avait croisés lui faisaient des appels de phares d'encouragement. Puis il est reparti vers le nord.
Quant à moi, j'ai ramené les deux tourteraux à Paris. Au bout de deux jours, ils ne pouvaient plus s'encadrer et le hollandais volant est rentré chez lui.