Rio mon amour
Il s'est enfin mis à faire beau ce dimanche et les rayons du soleil m'ont révéillé vers six heures. Je voyais la plage depuis mon lit et j'ai eu envie de m'y rendre. A cette heure matinale, il n'y avait quasiment personne. Juste sur ma droite, un jeune homme aux cheveux bouclés se tenait strictement dans la position du
Jeune homme devant la mer de Flandrin et qui, de temps à autres, regardait fasciné les énormes rouleaux qui s'écrasaient devant nous.
En fin de matinée, je prends ma voiture et je traverse le tunnel
Rebouças qui conduit au
Corcovado. Au pieds des lacets, une bande de jeunes arrête les véhicules pour soi disant les aider. Je les évite soigneusement. La route, d'abord pavée, grimpe parmi les belles villas, puis au milieu d'une végétation luxuriante. J'aperçois un parking. Je m'y gare. On peut prendre un petit
funiculaire rouge pour atteindre le sommet. De fait j'aurais pu prendre le funiculaire depuis le bas et lorsqu'il arrive à quai, il est plein à craquer, avec ses décorations de Noël et une atmosphère de kermesse. J'entre cependant, je suis le seul passager debout avec cinq musiciens qui jouent la samba. L'un d'entre eux veut absolument donner son maraca à un passager, je sens que je ne vais pas y échapper et je m'imagine déjà remuant mon maraca au milieu des musiciciens. Pour finir, c'est un "assis" qui s'y colle.
Nous arrivons au sommet. Vue à couper le soufle sur la baie de Rio. Foule insupportable. Je prends quelques photos et je redescends à pieds.
A Rio, pour bien profiter du soleil, il vaut mieux aller à
Copacabana le matin et à
Ipanema l'après midi. Je me rends donc à
Ipanema et je reste là, deux heures durant, à boire des
capirinha et à dorloter au soleil, au milieu d'une foule compacte. Vers trois heures, je retourne à la
Garota Ipanema, pour y reprendre mon menu préféré : coeurs de palmier, boulettes de morue et
capirinha.
Il est quatre heures. Dans huit heures mon avion va s'envoler pour Paris à cinq cent kilomètres de là. Je me décide à partir la mort dans l'âme.