19354ème jour

Le quatrième concert du cycle Brahms Szymanowski par le LSO et Valery Gergiev

Ce dernier concert du cycle est donc consacré aux Quatrièmes Symphonies des deux compositeurs mais cette fois ci, c’est la première partie qui est consacrée Szymanowski. Je sui seul aujourd’hui et j’occupe la même place que la veille avec Ambr*ise la veille. La Quatrième Symphonie de Szymanowski est plutôt un concerto pour piano qu’une symphonie et je lis dans le programme de Pleyel que Szymanowski la jouait lui-même et que pianiste moyen, il y parvenait car l’œuvre est facile. Ca n’est guère l’impression que j’ai eue avec un Denis Matsuev qui avait tendance à en rajouter un peu et qui a même plaqué le dernier accord debout. Matsuev nous offre un bis (et merde encore du Szymanowski. Mais qu’est ce que je fais là. Ah oui Brahms!). Après un changement de plateau pour évacuer le piano, c’est Leonidas Kavakos qui entre en scène, alors que je m’étais juré de ne plus l’entendre depuis un médiocre concerto de Bartok à Amsterdam. Kavakos a beaucoup changé et alors qu’il ressemblait à une sorte de prêtre protestant, il a maintenant les cheveux longs et ressemble à une sorte d’improbable Nana Mouskouri barbue (normal il est grec). Aucun souvenir du Concerto absolument mortel. Même le Caprice de Paganini offert en bis semble scolaire et appliqué. Ouf c’est l’entracte et ouf on passe à Brahms. J’ai la bonne idée de migrer en arrière scène et après avoir donc entendu le même orchestre depuis deux places différentes deux jours de suite je peux être formel : l’acoustique des places d’arrière est la meilleure de Pleyel, infiniment préférable à celle de des fauteuils d’orchestre où le son est imprécis et légèrement brouillé. Magnifique Quatrième donc, dans laquelle je me suis senti plongé dans la musique de la première à la dernière note, les pizzicati étaient joués comme par un seul homme, les cuivres profonds, un bonheur absolu. Ma position face au chef m’a permis de faire une découverte : contrairement à ce que je croyais, Gergiev ne dirige pas sans baguette. Il a dans la main droite une minuscule baguette de moins de dix centimètres probablement destinée à lui permettre de mieux différencier ses deux mains.
Diner avec mes filles au grand complet au Relais de l’entrecôte de la rue Marbeuf. Et c’est amusant, nous parlons d’un poème de Pierre de Marbeuf que l’une de mes filles a du présenter à son bac blanc la veille. Et c’est un poème que j’avais découvert il y a dix années dans mon agenda de la Pléiade. J’ai plaisir à le recopier ici:

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
@ 23:05 | >

:: comments

C'est marrant, j'avais toujours crû qu'il s'agissait d'une sorte de cure-dent. Et cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu le LSO en si grande forme, je suis totalement en phase avec vous !
florestiano - email| 19.12.12 @ 23:57 >
 
...Et quel beau poème !
Alban Berg | 20.12.12 @ 05:48 >
 
Après avoir tout (ou presque) testé, je préfère nettement le 2ème balcon (et c'est de là que j'ai entendu cette superbe 4ème de Brahms)
Philippe[s] | 20.12.12 @ 13:53 >
 

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