La Huitième par Mariss Jansons et l'orchestre de la Radio bavaroise
A. a un peu de mal a marcher; aussi nous nous sommes contentés d’une courte promenade dans le centre près de la
Marienplatz et d’un déjeuner à l’
Augustiner Keller, celui qui se trouve dans le quartier piéton, dans une vieille maison épargnée par la guerre et où j’ai mes habitudes depuis au moins vingt cinq ans.
L’après-midi, je me suis donc promené seul dans le centre, je suis retourné au
Saturn près de la
Hauptbahnhof et j’ai découvert
Ludwig Beck, le meilleur disquaire de la ville. Comme je n’avais pas grand-chose à faire, je suis allé chez
Lippert's, un coiffeur à la fois très branché et très allemand qui m’a coûté une fortune, mais désormais, Munich rejoint Clermont-Ferrand, Paris, Istanbul, Chicago, Prague, Lucerne, New York, Amsterdam et Cuernavaca, la liste des villes exotiques où je suis allé chez le coiffeur. Le soir, nous reprenons nos habitudes de la veille et nous prenons un taxi pour la
Gasteig Philharmonie pour notre seconde
Huitième. J’avais repéré la veille à un stand qu’en échange d’un bon, les abonnés de la
Philharmonie pouvaient récupérer un double CD en série limitée de la
Troisième Symphonie enregistrée l’an passé. J’avais tenté ma chance pour en récupérer un, mais sans succès. Aujourd’hui j’essaye de proposer aux abonnés qui ont plusieurs bons, et donc plusieurs CD, de le leur racheter. L’air ahuri, voire choqué de certains, est à mourir de rire. Après plusieurs échecs, une dame charmante, qui repart avec cinq exemplaires du CD, m’en offre très gentiment un. Comme je raconte mon aventure à A. celle-ci a bien sûr envie de son CD et elle se plante devant le stand et explique en français qu’elle voudrait vraiment avoir le CD et elle ne bouge plus. De guerre lasse, les distributeurs de CD lui en donnent un en souriant devant tant de candeur.
Interprétation aussi belle que la veille et nouveau triomphe du public munichois pour son chef et son orchestre, peut être en souvenir de la création de la
Huitième, cent un ans plus tôt.
Nous dînons dans un restaurant à côté de l’hôtel avec une
Rindsuppe et de délicieux
Kaiserschmarren.