Le premier récital parisien de Martin Sradtfeld
J'ai eu du mal à rejoindre le Louvre en ce milieu de journée et je suis arrivé une dizaine de minutes avant le récital. Au guichet, la caissière me dit qu'elle n'est pas sûre qu'il reste des places, puis me vend la dernière disponible. Martin Stadtfeld entre en scène, souriant, la démarche toujours un peu mécanique et s'installe au piano pour la
Sixième Partita de Bach. La mise en doigts est un peu laborieuse mais très vite, l'interprétation s'oriente vers ce que Stadtfeld sait faire de mieux, un Bach clair si proche de l'univers de Gould. Mais le coeur du récital était l'immense dernière sonate de Schubert D960 que Martin Stadtfeld vient d'enregistrer. Son interprétation de Schubert a quelque chose d'inabouti. Il y a de magnifiques passages rêveurs qui font venir des larmes aux yeux, de grands accords plaqués impressionnants de force. Mais il y a aussi beaucoup de petits accrocs techniques et surtout un manque de vision d'ensemble qui transforme ce long voyage en une simple suite d'étapes. En bis, Martin Stadtfeld nous offre le choral
Ich ruf zu dir Herr Jesus Christ si cher à Dinu Lipati.