A la recherche de Symi VIII - Enfin Symi
A l'arrivee dans le port, j'ai ressenti le même bonheur visuel que lors de cette
première fois où je n'avais fait qu'effleurer l'île sans en toucher le sol. Le soleil éclairait les belles maisons au style XIXème très homogène qui recouvrent tous les gradins de l'amphithéâtre naturel du port. A l'arrivée, nous errons dans le port à la recherche d'un hotel. Il y en a peu dans la ville basse. A l'extremité de l'un des quais, à l'hotel Dorian, la propriétaire nous dit que l'on peut aller chez sa fille dans la ville haute. C'est soit les 486 marches, soit le bus, soit le taxi. Nous optons pour cette dernière solution. On trouve l'arret des taxis. Un mec est là, au look baroudeur avec deux jeunes enfants. Il est francais. On échange quelques mots:
- Vous attendez un taxi?
- Oui
- Ca peut prendre longtemps?
- C'est comme tout ici, c'est assez aléatoire.
- ...
- Ca repond a votre question?
- Vaguement...
On discute un peu ensemble et je comprends que je m'adresse à un déçu de Symi. Rien ne lui plait. Les gens ne sont pas aimables, à chaque fois il y a une histoire invraisemblable avec les taxis et c'est la plus chère des îles grecques.
Des taxis passent en effet mais ne s'arrêtent pas. Puis le baroudeur en trouve un et nous partons finalement dans une vieille Mercedes grise. Je montre le papier avec l'adresse au chauffeur. Il a l'air de comprendre mais ne dit pas un mot. J'ai même du mal a lui faire annoncer à l'avance le (modeste) prix. La route monte en faisant un grand lacet où peu a peu une vue somptueuse sur tout le port apparaît. Quelques minutes plus tard le taxi nous dépose au bout d'une allée. On arrive dans une jolie maison tenue par des gens adorables. Il nous offrent un verre d'eau, des cerises confites maison et nous montrent la chambre. Elle a une vue superbe sur toute la ville haute, la crête couverte d'anciens moulins, plus à l'est la baie de Pédi, sublime, et tout au fond les côtes turques. On reste là quelques minutes et on se dit qu'il faut partir avec nos serviettes de plage et aller à Pédi.
Han han ! Oui, lorsque nous y étions il y a de cela 5 ans maintenant, nous nous faisions souvent ce jeu de mots.
Et déjà en effet, on avait cette impression de gens pas aimables. Mais, en fait les gens sont comme ici, en France, il y des adorables et des ronchons. Des qui aiment le Touriste, d'autres qui se sentent envahis. Il y a un feeling a avoir avec les grecs, mais nous n'avons pas toujours su surfer sur leurs humeurs.
…et pourtant Symi est une île magnifique, parce qu'elle est (était) encore peu fréquentée par les touristes (au regard des grands circuits des îles grecques) et qu'on y croise peu de monde en dehors des "heures de pointe" touristiques en provenance de Rhodes. Nous avons eu la chance de passer 1 bonne grosse semaine là-bas, et nous en garderons toujours un très beau souvenir.
basco -
email| 27.08.06 @ 22:31 >