Année noire
En démarrant cette année 2002, je soupçonnais qu'elle pouvait être la pire de ma vie. Je n'ai pas été déçu. Au mois d'avril de cette année, je pensais avoir touché le fond. J'étais englué dans mon divorce, balancé entre des avocats agressifs et les coups bas de certaines personnes que j'ai aimées.
Pendant cette période, je me souviens avoir écouté intensément "
Cycles" une chanson de Sinatra dont les paroles blasées et désinvoltes, mélange d'espoir et de désespoir, décrivaient bien mon état d'esprit:
So I'm down and so I'm out
But so are many others
So I feel like tryin' to hide
My head 'neath these covers
Life is like the seasons
After winter comes the spring
So I'll keep this smile awhile
And see what tomorrow brings
I've been told and I believe
That life is meant for livin'
And even when my chips are low
There's still some left for givin'
I've been many places
Maybe not as far as you
So I think I'll stay awhile
And see if some dreams come true
There isn't much that I have learned
Through all my foolish years
Except that life keeps runnin' in cycles
First there's laughter, then those tears
But I'll keep my head up high
Although I'm kinda tired
My gal just up and left last week
Friday I got fired
You know it's almost funny
But things can't get worse than now
So I'll keep on tryin' to sing
But please, just don't ask me how
C'est étonnant comme cette chanson, qui n'a rien d'extraordinaire, m'a aidé à supporter les coups en pleine figure, à garder moi aussi la tête haute en espérant des jours meilleurs.
Au cours de ce printemps, j'ai exploré des zones au sein de moi même où je ne m'étais jamais aventuré, j'ai fait des voyages dont je ne savais pas si je parviendrais à revenir un jour, mais j'ai eu l'impression, après avoir touché le fond, de remonter lentement, particulièrement pendant les vacances, grâce au soleil et au bonheur de me sentir si bien avec mes filles.
Et puis là, soudain, depuis hier soir, pour quelques mots blessants, un peu d'incompréhension et de repli sur soi et pour un cadeau restitué, me revoici replongé dans les bas fonds de cette mer si sombre.
Je suis seul.
Comme on le disait, il y sûrement des lecteurs qui ne commentent pas... mais ils lisent tout de même...
C’est difficile de dire quelque chose, je t’ai vu malheureux. Alors je laisse juste un commentaire pour que tu te sentes peut être un peu moins seul.
mennuie -
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